mercredi 28 novembre 2007

The New Pornographers


Formé en 97, The New Pornographers est en grande partie le projet de Carl Newman, qui écrit et compose la plupart des titres. Leader avant ça des groupes Zumpano et Superconductor, il a choisi le nom de The New Pornographers après avoir regardé le film The Pornographers du réalisateur japonais Shohei Imamura.
Newamn réfute le terme de "supergroupe" bien qu'il ait relativement tort : « I'm really tired of that supergroup label, and I wish people would stop using it. None of us were known at all outside of Canada — I just don't think it's accurate. » Juste histoire de mettre l'eau à la bouche, voilà quand même l'équipe au complet :

Quand même ...

Mass Romantic, premier album du groupe que le génial Carl Newman a co-écrit avec le génial Dan Bejar, est paru en 2000 et a remporté un Juno Award pour l'Alternative Album of the Year.

The New Pornographers - The Fake Headlines

The New Pornographers - Jackie

The New Pornographers - Execution Day

Enregistré sur une période de près d'un an (difficile de rameuter tout ce beau monde !), Electric Version est finalement paru mi-2003. Continuant de créer une sorte de power pop baroque, quelque part entre Handsome Furs et Immaculate Machine (forcément, hein ! Autant prendre les références les plus proches, tant qu'à faire), The New Pornographers rocks.

The New Pornographers - The End Of Medicine

The New Pornographers - Chump Change

Le groupe engage de plus en plus de monde. Sur le troisième album Twin Cinema en août 2005, ils sont bien une quinzaine. Toujours aussi passionnant et inventif, l'album se situe au même niveau que les deux premiers, c'est-à-dire au top de l'indie rock canadien.

The New Pornographers - Star Bodies

The New Pornographers - Streets Of Fire

Challengers, paru cet été, n'a étrangement pas été apprécié à sa juste valeur (c'est-à-dire au même titre que les précédents) par Pitchfork. Pourtant, il est vraiment, mais vraiment, excellent. Elaboré, pas si facile d'accès pour de la pop, assez épique et grandiose dans ses moments, et même pas superbordélique malgré ce qui suit :

samedi 24 novembre 2007

Destroyer


A la tête bandante de Destroyer, Daniel Bejar. Connu depuis The New Pornographers et leur power pop teintée de rock pertinent (c'est pas Nada Surf, non plus), Daniel Bejar a débuté longtemps avant - 1995 - avec son projet Destroyer. Entre Bowie et Jonathan Donahue (Mercury Rev période Deserter's Songs/All Is Dream), la voix de Daniel Bejar est envoûtante. Il nomme de "European blues" la musique de Destroyer, et sur sa page myspace est écrit "lyrique". Bref, c'est somptueux, intimiste, et depuis Your Blues (2004), grandiose dans la proximité, palpable, sensible, voyant défiler des symphonies discrètes jusqu'à des envolées orchestrales incoercibles.

Destroyer - Hey, Snow White

Destroyer - Mercy (We Had The Right)

Destroyer - The Bad Arts

Destroyer - Notorious Lightning

Destroyer - Don't Become The Thing You Hated

Dernier opus de Destroyer paru en février 2006, Destroyer's Rubies est un bijou, un objet qu'il faut protéger, une perle de musique de chambre avoisinant le psychédélisme jazzy, la pop baroque dépouillée de sa fougue épique, l'opposé le plus total des New Pornographers. Magnifique, éclatant, riche, éblouissant, resplendissant, splendide, étincelant, flamboyant, brillant, rutilant, rayonnant, fastueux, lumineux, luxueux, royal, monarchique, régalien, princier, superbe, merveilleux, radieux, admirable, majestueux, glorieux, réputé, renommé, célèbre, fameux, illustre, grand, noble, éminent, prestigieux, remarquable, marquant, supérieur, d'envergure, génial, mémorable, sensationnel, magistral, puissant, relevé, imposant, solennel, important, miraculeux, mirifique, prodigieux, mirobolant [fam], fabuleux, fantastique, féerique, surnaturel, étonnant, extraordinaire, sublime.

Destroyer - Rubies

Destroyer - Looters' Follies

Il en manque ?

mercredi 21 novembre 2007

Wolf Parade


Quand je pense qu'à l'origine je devais faire ça dans l'ordre alphabétique, mais Sunset Rubdown m'a eu, encore une fois. Impossible de leur résister. Du coup, obligé de parler de Swan Lake. Forcément. Puis Frog Eyes. Pas le choix. Et bien sûr, maintenant c'est au tour de Wolf Parade. Le premier groupe avec Spencer Krug dedans dont j'ai entendu parler (peut-être même le premier groupe canadien vraiment indé - Arcade Fire, Broken Social Scene, ... mis de côté). En revanche j'ai écouté Sunset Rubdown en premier. L'album Apologies to the Queen Mary de Wolf Parade est paru fin 2005, j'ai donc attendu fin 2006 pour écouter Sunset Rubdown. Je suis d'une logique sans précédent.

Wolf Parade - Same Ghost Every Night

Wolf Parade - I'll Believe In Anything

Wolf Parade - Dinner Bells

Entre Wolf Parade et Sunset Rubdown, la frontière est proche. La voix obnubilante, hypnotisante, et tous les synonymes en -ante s'en approchant, est toujours présente. Sorte de montagne russe improbable, Spencer Krug est juste phénoménale. La musique est toujours aussi psychédélique, baroque, épique et tous les autres adjectifs en -que s'en approchant. Juste la différence c'est que chez Wolf Parade 'y pas les choeurs dramatiques de Camilla Wynn Ingr. A part ça, c'est encore du génie. La preuve, ci-dessous les deux dernières chansons du EP de 2005, dont une Lousy Pictures grandiose. Comment des chansons comme celles-ci peuvent décemment se retrouver en b-sides d'un EP ?

Wolf Parade - Disco Sheets

Wolf Parade - Lousy Pictures

Sinon, avant l'album, le groupe a sorti deux EP. Le second, de six titres, en 2004.

Wolf Parade - The National People's Scare

Wolf Parade - Killing Armies

Le premier, de quatre titres, en 2003.

Wolf Parade - Wits Or A Dagger

Wolf Parade - Secret Knives

mardi 20 novembre 2007

Frog Eyes


Dans la quadrilogie Wolf Parade/Sunset Rubdown/Swan Lake/Frog Eyes, ce dernier est probablement mon "moins préféré" ! D'un côté, ce groupe a à son actif 5 albums et 1 EP, il est moins aisé de placer la barre haute à chaque envolée.
Carey Mercer, chanteur magnifique façon Spencer Krug, l'autre déjanté à l'origine du groupe (et, détail, membre des trois autres cités ci-dessus) use de ses tripes pendant que Melanie Campbell, sa femme, martèle les fûts mais avec élégance, toujours.
Grandes oeuvres de pop baroque, de psychédélisme dramatique, d'indie rock déviant, les opus de Frog Eyes ne sont pas tous de même qualité mais restent relativement de haut niveau. Les notes de Pitchfork ne s'y trompent pas, hormis en ce qui concerne celle du EP The Future Is Inter-Disciplinary or Not at All, un peu basse alors qu'il contient tout de même le formidable A Future Begs A Hero (et sept autres titres loin d'être mauvais). Les notes, que je partage (bien qu'il faudrait rajouter selon moi 0.5 à chacune !), parlent d'elles-mêmes.

2002, The Bloody Hand : 8.6/10

Frog Eyes - Silence But For The Gentle Tinkling Of The Flowing Creek


2003, The Golden River : 8.2/10

Frog Eyes - Time Reveals Its Plans At Poisoned Falls

Frog Eyes - Orbis Magnus


2004, The Folded Palm : 7.5/10

Frog Eyes - Ice On The Trail


2004, Ego Scriptor : 7.7/10

Frog Eyes - A Latex Ice Age

Frog Eyes - Ship Destroyer

Frog Eyes - I Like Dot Dot Dot


2006, The Future Is Inter-Disciplinary or Not at All : 5.2/10 (l'erreur est humaine. Disons plutôt 8.0 tout rond)

Frog Eyes - A Feeling I Feel It

Frog Eyes - I Am Telling You That Cities


2007, Tears of the Valedictorian : 8.5/10

Frog Eyes - Caravan Breakers They Prey On The Weak And The Old

Frog Eyes - Bushels


Bon. Peu de surprise pour le prochain, désolé !

dimanche 18 novembre 2007

Swan Lake


Swan Lake is a Canadian indie supergroup comprising Carey Mercer of Frog Eyes, Daniel Bejar of Destroyer and The New Pornographers, and Spencer Krug of Wolf Parade, Sunset Rubdown, and Frog Eyes. The group released their debut album Beast Moans on November 21, 2006 through Jagjaguwar.

Swan Lake - Nubile Days

Pas besoin de traduire, le name-dropping fait son effet. Le caviar de l'indie rock canadien est rassemblé ici, entre le psychédélisme expérimental de Frog Eyes, la power pop de The New Pornographers, l'acoustique sombre de Dan Bejar et son Destroyer, et la pop baroque de Wolf Parade et Sunset Rubdown, Swan Lake ne pouvait pas se casser la gueule.

Swan Lake - Pleasure Vessels

On est au final assez loin de The New Pornographers, plus destroyed que Destroyer, moins aérien et lointain que Frog Eyes, plus arrangé et indie-pop-songé que Wolf Parade et Sunset Rubdown. C'est juste grand. Le rock canadien dépasse ici les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Suède, tout. Juste grand.

Swan Lake - Shooting Rockets

mercredi 14 novembre 2007

Sunset Rubdown


L'un des plus prolifiques artistes de l'indie rock est de retour avec le troisième effort de Sunset Rubdown en à peine trois ans. Ce qui ne devait être qu'un énième side-project de Spencer Krug se voit au final grapiller du terrain à Wolf Parade et son superbe album de pop expérimentale. Car chez Sunset Rubdown, il est aussi question de limites à repousser. Random Spirit Lover ne recèle aucun temps mort, tout y est incroyablement vivant sur près d'une heure éreintante remplie de sublime désespoir. Les dissonnances cassantes de The Mars Volta viennent déjouer l'euphorie impulsive de Modest Mouse, le clavier déridé de Pinback malmène le psychédélisme angoissant d'une moitié des groupes canadiens, de The Besnard Lakes à The Dears. L'autre moitié, qui réunit Broken Social Scene et Arcade Fire, se retrouve dans les voix féminines qui différencient sensiblement Sunset Rubdown de Wolf Parade, Spencer Krug expulsant avec toujours autant de virulence une voix à la Alec Ounsworth (Clap Your Hands Say Yeah) ou Eli Mardock (Eagle Seagull) dérangeant Ian Curtis dans son cercueil.


Up On Your Leopard, Upon the End of You Feral Days



Child-Heart Losers

jeudi 8 novembre 2007

Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band


En attendant Fuck You Drakulas (fin 2007?), voici deux titres du dernier album de Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band, Horses in the Sky.

samedi 3 novembre 2007

Thee Silver Mountain Reveries


En attendant Fuck You Drakulas (fin 2007?), voici les deux plus courts titres des quatre présents sur leur seul mais néanmoins excellent EP Pretty Little Lightning Paw.